dimanche 2 octobre 2011

La cuisine en Allemagne

En arrivant il y a déjà quelques temps dans notre belle contrée bavaroise, Franz 1er et moi avons dû visiter une bonne trentaine de logements avant de trouver la « perle »… et les critères étaient serrés :

-          pas trop cher (hummm… enfin n’oublions pas que nous sommes à Munich, dans le Land le plus riche d’Allemagne, là où le prix au mètre carré défie les loyers parisiens, glurps !) ;

-          A une distance raisonnable à la fois du collège de Naruto Junior, de l’école primaire de Giesing (un peu à l’opposé du secondaire) pour les plus jeunes et leur mère (moi-même, si si !), et du boulot de Franzie ;

-          Un métro accessible à pied, et pas à vélo (sur ce coup-là, j’ai encore besoin d’entrainement question intégration allemande…). Oui, parce que les hivers de 6 mois enneigés, j’ai pas encore les pneus neige sur mon 2 roues !

-          Une surface raisonnable pour accueillir une famille d’extra-terrestres avec 3 enfants (l’allemand s’arrête à 2, et c’est déjà une belle avancée sociale) ;

-          Une cuisine.
Comment ça, une cuisine ?

Il faut savoir que le marché locatif allemand présente une particularité singulière quant à la pièce préférée de la ménagère de moins de 50 ans.
En effet, plusieurs cas de figures se posent à vous :

Cas n°1 : Vous avez ce qu'on appelle la chance de débutant, car une magnifique cuisine super contemporaine est déjà installée, et le futur ex locataire vous propose de vous la revendre à un prix plus ou moins raisonnable.


Si elle est à votre goût, ça peut vous épargner une installation pénible et coûteuse : faire des plans, courir Ikea ou Segmüller (car de toute façon, c’est de la location, vous n'allez quand même pas vous ruiner chez un cuisiniste italien), monter la cuisine tout le week-end, repartir au magasin le samedi suivant (c’est fermé le dimanche ici, houhouuu, on est en Allemagne !) car il manque un bout de plan de travail, et surtout… bouffer macdo et pizzas pendant 10 jours faute d’avoir installé une plaque de cuisson et prendre au moins 4 kgs ! Bouhhhh…
Alors je vous assure, même si ce locataire a l’air de vous arnaquer en vous demandant 3500 € sa cuisine d’occas’, ça vaut bien tous ces désagréments.

Cas n°2 : Vous tombez sur la cuisine d’un vieux couple de bavarois qui a une affection particulière pour le chêne massif.


Bon, l’avantage, c’est que c’est du solide ça, madame ! Mais peut-être un peu lourd… Notre couple vous propose aussi que vous la rachetiez. Heuuu… Je vais aller chez Ikéa finalement !

Dernier cas de figure et le plus fréquent d’après ma petite expérience : rien, le néant, que votre voix qui résonne sur les murs vides et froids d’une pièce dont le carrelage au mur vous indique qu’il s’agit sûrement de la cuisine.



Bon ben là, soit vous reprenez au cas n°2, c’est-à-dire vous passez vos prochains week-ends à errer comme une âme en peine dans une grande surface de l’ameublement, soit vous vous armez d’un PC (j’aime bien aussi les Macs, hein !) et de patience pour dénicher l’affaire du siècle sur EBay. Et oui, relation de cause à effet directe : vous trouverez sur ebay.de un nombre impressionnant d’enchères sur les cuisines équipées.

En tout cas, je sais pas vous, mais pour moi, la cuisine est une pièce maîtresse dans ma maison, idéalement ouverte sur le salon, histoire de profiter de la vie familiale. Et j'ai dû faire ici un énorme compromis sur sa taille : au vu de la surface moyenne des cuisines, il faut croire que les allemands passent leur temps à manger dehors (ah ben ouais, ils mangent tous dans le métro !) ou à ne préparer que des Abendbrot (tradution Léo : dîner ; traduction littérale : pain du soir ?), dont le concept consiste à présenter à table quelques assiettes de charcuteries et plateaux de fromages accompagnés de pain. Et oui, cette idée saugrenue mais néanmoins conviviale de partager en famille trois repas par jour à table est une bizarrerie plutôt française…
Un jour, je l’aurai ma cuisine ouverte démesurément grande, avec îlot central, et tout et tout, et surtout suffisamment de plan de travail pour que l’Ipad (ben oui, faut suivre les recettes Marmiton) ne soit pas enterré sous une montagne d’épluchures ! A bon entendeur...


Mot du jour / Wort des Tages : la cuisne - die Küche

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3 commentaires:

  1. La cuisine de mes rêves...ressemble un peu à la tienne

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  2. Vivant depuis bientôt 40ans en Allemagne,mariée à un allemand, je sais que les générations "anciennes" cuisinaient au minimum, jamais d'invités, si ce n'est pour Kaffee/Kuchen l'après-midi. Et maintenant CES générations ne prennent qu'UN repas par jour et celui-ci au RESTO!Donc les cuisines modernes sont plutôt pour le décor...

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  3. Je vais faire tâche dans le décor, alors, j'adore cuisiner !
    Et chez vous, c'est à l'allemande ou à la française pour les repas ?
    Viel Spaß !

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